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30/12/2014

Animaux et christianisme : en finir avec les idées reçues

On mangeait de la viande 446 000 ans avant la Bible...

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Ce n'est pas le judéo-christianisme (ni l'usage préhistorique de manger de la viande) qui crée les horreurs de l'élevage industriel :  


 

Dans le supplément culture & idées du Monde daté du 27/12, article-fleuve de Catherine Vincent : « La philosophie à l'épreuve de la viande – Dénonçant l'enfer des abattoirs, des penseurs s'emparent d'une question longtemps ignorée : avons-nous moralement le droit de manger des animaux ? »

Disons tout de suite que si les abattoirs sont un enfer, c'est en raison de la nature de cette industrie  moderne : normes de productivité (et d'élevage) monstrueuses, pour servir et augmenter sans cesse une consommation elle-même monstrueuse ; version agro-alimentaire du modèle croissantiste global... Mais ce n'est pas suffisamment dit par Catherine Vincent. Est-ce surprenant de la part d'une collaboratrice du Monde ? Elle cherche ailleurs que dans l'économie (et que dans le présent) les causes d'un mal né de l'économie présente.

Elle interviewe donc des idéologues animalitaires* et des philosophes : son intention est de faire porter la responsabilité de la torture du bétail, non aux industriels de la bouffe planétaire, mais... à l'homme en soi. Il s'agit de s'indigner que l'homme mange de l'animal depuis toujours ; et de jeter la pierre au christianisme, qui est forcément – là comme ailleurs – le plus grand coupable.

Car tout est, selon Mme Vincent, de la faute de « l'humanisme anthropocentrique : une conception fondée sur l'exceptionnalisme humain, que la tradition judéo-chrétienne n'a fait que renforcer. Notamment le christianisme, selon lequel la bête a été créée pour le bien de l'homme, centre et maître de la création ». La journaliste reprend contre le christianisme l'accusation de « coupure ontologique entre l'homme et l'animal » (sans paraître savoir que cette accusation nous ramène aux heures les plus sombres de l'idéologie en Europe : cf notre note du 28/12).

Or le Catéchisme de l’Eglise catholique (§ 339) parle un langage très favorable aux créatures non humaines : « Les différentes créatures, voulues en leur être propre… La bonté propre de chaque créature... » Mme Vincent semble ne pas le savoir ! Où prend-elle que le christianisme croie que « la bête a été créée pour le bien de l'homme, centre et maître de la création » ? Et que le christianisme ait émis cette idée « notamment », donc par lui-même et en dehors de la Bible ? Elle ne le dit pas. Elle n'en sait rien ! Son « notamment »  est absurde puisque, sur la relation de l'homme au reste de la Création, le christianisme n'ajoute rien à la Bible, qui d'ailleurs affirme symboliquement que l'homme fut créé végétarien et ne fut autorisé par le Créateur à manger de la viande – sous des conditions restrictives –  qu'après le Déluge. Sachant que l'on mangeait déjà de l'animal à Tautavel, 446 000 ans avant la Bible, s'en prendre à celle-ci et au christianisme est risible. Mme Vincent ferait mieux de s'en prendre à l'industrie agro-alimentaire et au productivisme global ; mais il n'est pas certain que la pub du Monde lui donnerait le feu vert. 

*        

 Revenons au problème de la Bible. Prétendre que le livre de la Genèse a fait de l'homme le « tyran de la Création », c'est une idée reçue depuis les années 1960. Sur quoi repose cette idée ? Sur une méconnaissance de la Bible et de la religion chrétienne. Lisons ces réflexions du P. Robert Culat dans un livre à paraître :  

Anthropocentrisme ou christocentrisme ?

  <<  Du point de vue de l’enseignement biblique sur la création et les créatures, il serait plus exact de parler de christocentrisme plutôt que d’anthropocentrisme. Si les deux premiers chapitres de la Genèse donnent à l’homme une place unique et une mission particulière au sein de la création, ils n’affirment pas pour autant que tout a été créé par Dieu pour l’homme et que, par conséquent, toutes les autres créatures n’auraient aucune valeur considérées en elles-mêmes.[...] Une chose est d’affirmer que l’homme est le roi de la création, son sommet (Genèse 1), une autre est d’affirmer que toutes les créatures ont été créées pour l’homme ! D’après saint Paul « tout est créé par Lui et pour Lui » (Colossiens 1, 16) : tout est créé par le Christ, « le premier-né, avant toute créature » (verset 15), et tout est créé pour Lui. Ce n’est donc pas l’homme, mais bien le Christ, nouvel Adam (Romains 5, 12-21), qui est le centre de la création voulue par Dieu. Un autre passage de saint Paul nous montre en quel sens nous pouvons parler d’anthropocentrisme biblique : « Tout vous appartient, que ce soit Paul, Apollos, Pierre, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir : tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1 Corinthiens 3, 21b-23). L’homme n’est donc pas le but ultime de la création. « Tout est à vous » ne signifie pas forcément « tout est pour vous » (dans le sens d’une finalité). « Tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ ». Le but de la création est cosmique : que « tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel » (Colossiens 1, 20). Nous trouvons une vision semblable dans la lettre aux Ephésiens (1, 10) : la volonté de Dieu créateur consiste à « mener les temps à leur plénitude », à « récapituler toutes choses dans le Christ, celles du ciel et celles de la terre ». La théologie de saint Paul n’est pas anthropocentrique mais christocentrique. Seul le Christ est véritablement le Chef et le Roi de l’univers. L’homme ne fait que participer à cette royauté, comme dans la Genèse il participait à l’autorité de Dieu créateur. Toutes les créatures ont été créées par et pour le Christ, et, au terme de l’histoire humaine, le salut ne sera pas réservé exclusivement à l’homme. Le salut du Christ est destiné à « tous les êtres sur la terre et dans le ciel ». Ce qui explique les paroles du Ressuscité à ses apôtres à la fin de l’évangile selon saint Marc : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Evangile à toute la création » (16, 15). La vision biblique est par conséquent très éloignée d’un anthropocentrisme exclusif et absolu. Ce sont les interprétations ultérieures qui dériveront dans cette direction, influencées par la philosophie humaniste. >>

 

Alors pourquoi l'idée fausse persiste-t-elle chez les non-chrétiens ? Parce que des chrétiens eux-mêmes, connaissant insuffisamment la Bible et formatés par la culture occidentale moderne, ont accepté le contresens sur la Genèse et se sont mis à tenir des propos irresponsables sur ce sujet, pour la plus grande satisfaction... des idéologues anti-chrétiens : ceux qui reprochent à l'homme de se croire différent du reste, et qui reprochent à la Bible d'avoir fondé cette idée de « différence » humaine.

Les idéologues ont tort de croire que l'idée de la « différence » humaine menait nécessairement au saccage de la Création – et que le fait de manger de la viande menait nécessairement à l'enfer de l'élevage industriel. Ce qui est de trop sur la Terre, ce n'est pas l'homme : c'est le capitalisme productiviste !

Quant aux dignes messieurs de la droite catho, ils ont tort de croire sur parole les idéologues antichrétiens et de professer, identiquement mais en sens inverse, que la Bible bénit l'élevage industriel ! (ce qui leur permet de prêcher la bienveillance envers la ferme des Mille Vaches...). Ajoutons donc à nos voeux pour 2015 celui-ci : que tous les catholiques français étudient sérieusement la Bible et le catéchisme.

 

 

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 ______________

* Contrairement à ce qu'affirment les animalitaires et les anti-écologistes, l'idéologie animalitaire n'a rien à voir avec l'écologie (qui est une science). D'autre part, l'animalitarisme n'est pas mû par l'amour des animaux : son mobile est de haïr l'homme.

  

 

Commentaires

ANIMALITAIRES

> Le pire est que les idéologues animalitaires ne connaissent pas les animaux et ne les comprennent pas.
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Écrit par : amblard / | 30/12/2014

LEUR RÉPONSE

> Du reste, on ne voit pas pourquoi ces idéologues se limiteraient aux animaux : les végétaux aussi sont des êtres vivants.
Derrière cette vieille blague, il est permis de se demander comment ils expliquent que l'agriculture intensive et trafiquée touche aussi les légumes, les fruits ou les céréales.
J'ai bien peur de connaître leur réponse : "surpopulation", diront-ils.
Non seulement ces idéologues sont antichrétiens, mais ils ne paraissent pas, en effet, faire grand cas de l'homme.
Joyeux Noël, et meilleurs vœux pour 2015 !

sven laval


( PP à SL - Meilleurs vœux à vous aussi ! ]

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Écrit par : sven laval / | 30/12/2014

LA CHRISTOPHOBIE

> Dans un numéro du 'Monde diplomatique' (que, malheureusement, j'ai, horrifié, jeté tout de suite) j'ai lu que la haine et la guerre n'existaient pas avant le christianisme.
Non, pardon : plus exactement que le christianisme avait inventé la haine et la guerre.
Alors… que nous soyons des tortionnaires d'animaux par devoir religieux… pourquoi pas ? Ça ne se discute même pas.

Guadet


[ PP à Guadet - Chez les historiens, l'assertion en question ne suscite pas l'horreur mais l'hilarité ! ]

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Écrit par : Guadet / | 30/12/2014

LA DIFFÉRENCE

> Comme le dit Aristote, l’homme est un animal raisonnable. « Raisonnable » est la différence spécifique comme diraient les logiciens, qui nous différencie des autres animaux avec qui nous avons en commun le genre ; nous sommes fondamentalement des animaux.
Aussi, la proposition simple « l’homme est un animal », qui remonte au niveau du genre est vraie. Nous sommes en premier lieu des animaux, avant d'être des hommes. Le mot « âme » en latin se dit « anima ». Un être vivant c’est un être animé, qui a une âme ; c’est de là que vient le mot « animal ».
L’homme est un animal, un peu particulier il est vrai, mais un animal tout de même, comme l’éléphant ou l’hippopotame ou le chat, ou le mouton… ou tout ce que vous voulez. Nous sommes faits de chair, bien concrète, avec toutes ses vicissitudes.
Et c’est justement là que Jésus a voulu venir pour nous sauver. C’est là justement qu’Il a voulu s’incarner. C’est de cette façon qu’il a voulu entrer dans le monde, Lui qui ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu (Ph 2,6-11). C’est par ce moyen qu’Il a voulu nous aimer et nous sauver.
A méditer.
______

Écrit par : ND / | 30/12/2014

TOUTE CIVILISATION

> Si l'on pousse la logique jusqu'au bout,la critique "d'une conception fondée sur l'exceptionnalisme" humain est en fait une attaque contre toute civilisation : pourquoi se limiter à l'exploitation des animaux?
Au nom de quoi l'homme a t'il le droit de tailler des pierres et de les poser l'une sur l'autre, de labourer la terre, de couper des arbres...
En toute logique, il n'a aucune légitimité pour cela.
Tous les 'vegans' vont-ils renoncer à leur petit confort ?
Belle, bonne et sainte année à tous !
______

Écrit par : Philippe / | 31/12/2014

à Philippe

> Tout scientifique sait parfaitement que l'on ne peut pas comparer un animal doué de sensibilité, donc capable de souffrir, à un végétal ou à une pierre (sauf le prêtre oratorien Malebranche qui, plus cartésien encore que Descartes, a même été jusqu'à nier que les animaux puissent souffrir).
Entre nous et les animaux il y a beaucoup de choses en commun, d'ailleurs en Genèse 1 nous sommes créés le même jour. Pour info nous avons en commun avec le chimpanzé 99% de notre code génétique, un peu d'humilité ne fait pas de mal !
La civilisation à laquelle vous semblez si attaché au nom de la différence anthropologique, si elle était vraiment une civilisation, ne se permettrait pas de traiter les animaux comme des objets, comme des pierres.
Personnellement j'ai fait le choix d'être végétarien et pour moi c'est un choix chrétien non seulement par rapport à Genèse 1, 29 mais aussi par rapport au désastre écologique causé par l'industrie de la viande liée à sa surconsommation (inutile et nuisible pour la santé humaine) en particulier dans le monde occidental.
En France quand on est consommateur de viande il faut être honnête: 99% de la viande produite l'a été dans des conditions de souffrances épouvantables pour ce que l'on ose à peine appeler encore des animaux. Consultez le site de L214 et les vidéos qu'ils ont tourné dans les élevages en France.
Même la viande bio ne résout pas totalement le problème éthique (malheureusement), car si les animaux ont des conditions de vie plus naturelles et adaptées à leur nature, ils finissent comme les autres dans les abattoirs industriels qui sont des lieux particulièrement horribles.
Il serait souhaitable de créer des petits abattoirs locaux pour la filière bio, de telle sorte que la mort donnée à l'animal le soit en lui évitant au maximum le stress et la souffrance. Et ne parlons pas de l'horreur du foie gras en ce 31 décembre !
______

Écrit par : Robert Culat / | 31/12/2014

SUR LE FOIE GRAS

> Que Notre Seigneur donne à tous un bon jour de l'an et une heureuse année 2015 !
Pour ce qui est du gavage des oies et des canards gras, une petite fantasmagorie incantatoire tient parfois lieu de réflexion, et débouche une une bien sommaire condamnation.
Le foie d'oie est naturellement plus gros que le foie de canard, cela tient à sa physiologie, et l'on pourrait diriger tout amateur sur l'oie, si possible achetée entière, chez un éleveur dont on aura visité les installations au préalable afin de s'assurer de l'éthique qui préside à son activité -ou son absence.
Anecdote:
Il m'est ainsi arrivé, encore l'an passé, d'inviter quelques amis à une petite journée de cuisine, et ils étaient sidérés de constater qu'on peut acquérir une oie traitée convenablement pour le prix d'un de ces blocs de foie gras qui ornent nos étals, et qu'outre le cou (farci), les manchons, les magrets, les aiguillettes, on a le foie gras lui-même, et d'autres morceaux de choix, etc...
Vous récupérez de surcroît assez de graisse d'oie pour cuisiner six mois en vous passant d'huile produite par l'industrie agro-alimentaire et/ou transportée depuis...loin de chez vous, parfois élaborée dans des conditions et à partir de productions que vous ne serez pas, j'en suis sûr, les derniers à dénoncer.
Simplement l'éleveur, d'oie ou de canard gras, s'il doit compter sur les seuls acheteurs qui prennent la peine d'une démarche similaire à la mienne (je crains de dégoûter en demandant d'un ton badin si nous sommes nombreux à savoir encore plumer, réaliser une découpe de viande non cuite dans les règles de l'art, et un vidage d'entrailles), ne parviendra pas à honorer ses traites ni à vivre correctement.
Gardons ceci en mémoire, plutôt que de dénoncer le paysan ou son produit:
le producteur à tout intérêt au gavage, l'hypertrophie du foie, en raison de son prix d'achat au kg, reste la condition lui permettant de gagner assez pour avoir au final l'impression de travailler pour quelqu'un d'autre que le Crédit Agricole, c'est-à-dire pour lui. La condition nécessaire au gain décent et à la viabilité de son effort.
Question: comment changer cette donne ? Certainement pas en jetant l'anathème sur le foie gras, consommé depuis des temps immémoriaux, en ce sens que cela revient à souhaiter qu'il cesse son activité: ce qui induit que les oies grasses et les canards mulards connaîtront un sort similaire à celui des populations de chevaux, de mules et d'ânes lorsqu'est apparue la motorisation mécanique.
Vous comptez encore -du moins dans le Sud-Ouest de la France- encore pas mal de petits producteurs d'oies, et de canards mulards, leur travail se situe aux antipodes de ce que vous dénoncez si je vous lis bien), je vous engage à les visiter:
emprise au sol faible, taille d'exploitation agricole à échelle humaine (familiale), apport phyto-sanitaire à peu près nul, ils ne méritent pas d'être désignés à la vindicte aveugle qui découle de "l'horreur du foie gras au réveillon"."

Aventin


[ P à Aventin - Merci de ces précisions, et nos meilleurs vœux. ]

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Écrit par : Aventin / | 01/01/2015

GAVAGE

> Encore un voeu pour 2015 : la fin du gavage des oies, des canards...
http://www.stopgavage.com/interdiction-gavage-monde
...et des catholiques français:
http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Le-retour-d-une-croissance-modeste-de-0-3-se-confirme-en-France-2014-12-23-1284103

Tous mes voeux de dégavage pour nous tous! La route est longue mais prometteuse, et ce blog béni de Dieu nous y aide.

Mes meilleurs voeux cher Patrice, à toi, aux tiens et à tous tes lecteurs.
https://www.youtube.com/watch?v=Z3tLqYiU1qk

Serge Lellouche


[ PP à SL - Merci, cher Serge. Tous nos vœux à toi et aux tiens. ]

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Écrit par : Serge Lellouche / | 01/01/2015

LA GENÈSE

> Bonne année à tous !
Ces débats mettent en lumière toute les équivoques que peuvent engendrer des lectures rapides de la Genèse. Celle qui m'est le plus renvoyée, comme argument "définitif" de l'origine biblique de la méchanceté de l'Homme envers la Création, c'est l'ordre donné par Dieu de la dominer. A réfléchir une minute, on dit bien par ailleurs que les plus grands scientifiques sont ceux qui dominent le mieux leur sujet : est-ce à dire qu'ils le maltraitent ? C'est littéralement le contraire !
Quant à vouloir faire dire à Dieu que la Création, dont Il dit lui-même qu'elle est bonne, doit être saccagée, c'est vraiment - je suis littéralement mortifié de devoir le dire et j'en demande par avance pardon - Le prendre pour un C...
La remarque de R. Culat me fait rebondir sur le fait -faut-il le répéter ? - qu'il ne faut pas prendre tout au pied de la lettre, car dans le problème qui nous occupe ici, il y a eu des animaux dès le 5eme jour : c'est bien qu'il s'agit peut-être d'autre-chose que de la vie biologique animale dont nous parlons dans cette page.
Mais par ailleurs, le même nous montre qu'il n'est pas rare en effet de voir des personnes choisir le végétarisme en raison même d'une sensibilité pour la vie qui n'était pas partagée par tous dans l'Antiquité. Historiquement parlant, les règles monastiques interdisaient la consommation de viande sauf en cas de maladie. Saint François d'Assise n'a jamais été inquiété pour hérésie sur le chapitre de l'amour et de la prédication envers la nature... On peut trouver beaucoup d'autres exemples... mais pas beaucoup de journalistes pour les rappeler.
______

Écrit par : Fernand Naudin / | 01/01/2015

@ PP

> À ce point là, le rire vous reste dans la gorge et on ne peut que s'étrangler d'horreur devant tant d'ignorance et tant de haine. L'obscurantisme violent revient en force :
http://www.les-crises.fr/quand-elle-fait-de-la-pub-pour-les-neonazies/

@ Robert Culat

Je ne sais plus qui a dit "On a trouvé le chaînon manquant entre l'animal et l'homme : c'est nous."
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Écrit par : Guadet / | 01/01/2015

FOIE GRAS

> Le foie gras est un produit naturel : les oies et les canards sont des oiseaux migrateurs, et la sélecton naturelle a favorisé ceux qui avaient la faculté d'emmagasiner des réserves au niveau du foie. En effet c'est l'organe qui est au centre de gravité de l'animal en vol ; donc il peut puiser dans cet organe sans que cela n'impacte en rien son vol. De nos jours, je n'ai pas de chiffre, mais j'imagine que le ratio consommateurs, animaux effectuant des migrations ne permet pas un prélèvement d'oiseaux ayant préparé leur foie pour leur migration sans risque d'extinction de ceux-ci.
Pour obtenir en élevage le même résultat que celui d'un oiseau juste avant sa migration, le gavage est obligatoire car décorrélé du besoin de l'animal. Certes le moyen n'est ni naturel ni élégant, mais cela est lié à une fonction naturelle. Aussi, si je mange peu de viande, je ne dédaigne pas un morceau de foie gras à Noël et/ou au réveillon.
Un peu tardivemnt,je souhaite à tous comme l'a dit PP "Une bonne et heureuse année et le Paradis à la fin de vos jours", et entre ces deux événements, suffisamment de foi pour se relever de nos erreurs/épreuves, de force pour rester dans la joie et la sérénité. Quant à la réussite elle est très relative : la vraie réussite n'est-elle pas de s'accomplir ? pas toujours facile d'en trouver (/indiquer, pour les enfants) le chemin.
Cependant en ces temps agités gardons une pensée pour tous ceux pour lesquels la paix est bien plus précieux encore que la santé.
franz


[ PP à Franz - Bonne année à vous ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : franz / | 05/01/2015

VIANDE RÉCENTE

> A propos de l'alimentation carnée, Fernand Braudel souligne encore [in: "Civilisation matérielle et capitalisme"] que, jusqu'au XVIIIe siècle, l'alimentation des Européens est constituée pour l'essentiel de nourriture végétale. "La France, pays exceptionnellement carnivore, voit curieusement la quantité de viande non pas croître dans son régime alimentaire en ce XVIe siècle que les partisans de la Renaissance disent de croissance, mais au contraire s'effondrer à partir de 1550." (LE GOFF Jacques, "Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches ?", Seuil, coll. La Librairie du XXIe siècle, 2014, p. 143)

La surconsommation de viande est nouvelle à l’échelle de l’histoire humaine.
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Écrit par : Blaise / | 05/01/2015

EXACTEMENT

> La maltraitance « systémique » des animaux, provoquée par l’élevage industriel, ne remonte pas au-delà du XXe siècle. Accuser « le » christianisme de cet état de choses plutôt que l’imaginaire économiciste et productiviste, c’est donc se foutre du monde.

Blaise


[ PP à Blaise - Exactement. ]

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Écrit par : Blaise / | 05/01/2015

PP à Garden

> pouvez-vous m'en dire un peu plus ?
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Écrit par : à Garden / | 28/05/2015

> L'outil de recherche ne signale pas ces commentaires, et je n'ai vraiment pas le temps de faire cette recherche (à laquelle je ne suis d'ailleurs pas tenu déontologiquement). Veuillez m'indiquer les dates et les sujets.
______

Écrit par : à Garden / | 04/06/2015

> C'est fait.
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Écrit par : à T de La Garde / | 08/06/2015

Les commentaires sont fermés.